Le projet

Ce site est consacré à la série vidéo née d’une invitation lancée par la Fondation Lucie et André Chagnon, avec qui Bill a longtemps travaillé. Celle-ci lui a proposé de partager ses réflexions sur différents sujets gravitant autour du développement des communautés ; invitation que Bill a acceptée avec plaisir. Cette initiative s’inscrit dans une plus longue démarche personnelle où Bill partage ses connaissances sur plusieurs plateformes, notamment le site Passerelles.

Cumulant de nombreuses années d’expérience, Bill s’appuie sur ses recherches et plonge dans ses souvenirs pour expliquer simplement, et avec perspicacité, divers sujets d’intérêt pour toute personne se préoccupant des enjeux sociaux. Ses témoignages s’adressent autant aux personnes étudiant dans les domaines afférents à ces enjeux qu’à celles qui y œuvrent ainsi qu’aux organisations et communautés souhaitant augmenter leur pouvoir d’agir pour assurer leur bien-être. En somme, les courtes vidéos concernent ceux et celles qui veulent contribuer au changement des pratiques et des politiques économiques, sociales, culturelles et environnementales afin de les rendre plus justes, équitables, durables et solidaires.

L’expression « militant du développement solidaire »

Dans son CV, Bill indique clairement qu’il veut changer le monde. À travers l’ensemble de son œuvre, il propose un développement axé sur la solidarité, l’équité et la justice sociale. Il profite de cette série de vidéos pour revendiquer l’utilisation de l’expression « développement solidaire » pour inclure tous les types de développement économique et social qui reposent sur les .

Pour en savoir plus

Plusieurs thèmes touchés dans les vidéos de la série ont été traités dans son livre :

Ils ont également été abordés dans des documents qui se retrouvent aujourd’hui sur le site Passerelles , dont trois quatre méritent d’être signalés :

Enfin, la plupart des thèmes sont également traités dans un chapitre de livre encore sous copyright :

Mot de Bill

Pour expliquer pourquoi j’ai accepté de participer à ce projet, je propose ce que j’ai écrit il y a 30 ans dans le bulletin de liaison de la Corporation de développement communautaire des Bois-Francs, 55e communication, avril 1990.

POURQUOI JE MILITE

En guise d’éditorial, je succombe à la tentation de vous livrer un témoignage.

*****

De conscience collective à conscience sociale à conscience politique, mon cheminement personnel revêt une continuité dans sa finalité qui se retrouve dans l’objectif de vie que je poursuis consciemment depuis près de vingt ans.

En mars 1972, j’ai passé quelques jours à l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac. À l’âge de vingt-six ans, ce fut mon premier exercice de réflexion sérieuse sur ma vie. Durant ce bref séjour, je suis arrivé à la conclusion que l’orientation de ma vie ne me satisfaisait pas pour une foule de raisons.

En bon comptable, j’ai dressé un bilan de mon être, de mes forces et de mes faiblesses, de mes expériences positives et négatives. J’ai essayé d’identifier ce qui manquait à mon bonheur. J’ai écrit les mots suivants :

« Je voudrais mettre mes talents, connaissances et capacités au service des personnes qui en ont le plus besoin (par opposition aux familles riches qui m’employaient dans leurs compagnies à ce moment-là), tout en retirant suffisamment de revenus pour me permettre de vivre — moi et ma famille — d’une façon relativement confortable (par opposition à la pauvreté de mon adolescence). »

J’ai alors pris la résolution qu’un jour certain, dans un avenir indéfini et lointain, je parviendrais à réaliser ce but. C’était devenu, sans que je m’en rende compte, mon objectif de vie.

Dix-huit ans plus tard, cet objectif me motive encore et je crois sincèrement y accéder par mon travail et mon militantisme communautaire.

Toute vie est un énoncé politique vivant, en mouvement et en évolution. La mienne témoigne d’une grande confiance en la race humaine, en la personne, et je rencontre mon créateur dans les autres, en apprenant à les connaître par le partage.

C’est définitivement un monde nouveau que je veux faire advenir, une société plus égalitaire, débarrassée de la pauvreté, du sexisme, des logiques bureaucratiques et des abus de pouvoir et je refuse d’accepter l’accroissement de la consommation comme moteur de l’économie et critère de la qualité de vie. Tout ceci se reflète autant dans ma vie personnelle que dans mon travail et j’aurai bientôt, lors du prochain atelier de réflexion, l’occasion de vous dire comment.

Afin de parvenir à bâtir un monde meilleur, je crois que la personne doit changer et je reconnais que je ne peux pas, moi, Bill, la changer : elle doit se changer comme je dois me changer moi-même. Et je crois que le système politique et économique doit aussi être changé et que toutes les personnes doivent participer à ce changement selon leurs capacités.

On doit travailler parallèlement et conjointement sur les deux fronts en même temps : on doit changer la personne et on doit changer le système.

Je suis toutefois réaliste. Il est évident que l’utopie n’existe pas et n’existera pas, et croire autrement, c’est s’illusionner. Cependant, tendre vers l’utopie n’est pas utopique et cela est suffisant pour moi.

C’est pour ça que je suis là aujourd’hui, un militant dans mon organisation.

Et vous, pourquoi êtes-vous là ?

Bill

 

Mot de Bill

Pour expliquer pourquoi j’ai accepté de participer à ce projet, je propose ce que j’ai écrit il y a 30 ans dans le bulletin de liaison de la Corporation de développement communautaire des Bois-Francs, 55e communication, avril 1990.

POURQUOI JE MILITE

En guise d’éditorial, je succombe à la tentation de vous livrer un témoignage.

*****

De conscience collective à conscience sociale à conscience politique, mon cheminement personnel revêt une continuité dans sa finalité qui se retrouve dans l’objectif de vie que je poursuis consciemment depuis près de vingt ans.

En mars 1972, j’ai passé quelques jours à l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac. À l’âge de vingt-six ans, ce fut mon premier exercice de réflexion sérieuse sur ma vie. Durant ce bref séjour, je suis arrivé à la conclusion que l’orientation de ma vie ne me satisfaisait pas pour une foule de raisons.

En bon comptable, j’ai dressé un bilan de mon être, de mes forces et de mes faiblesses, de mes expériences positives et négatives. J’ai essayé d’identifier ce qui manquait à mon bonheur. J’ai écrit les mots suivants :

« Je voudrais mettre mes talents, connaissances et capacités au service des personnes qui en ont le plus besoin (par opposition aux familles riches qui m’employaient dans leurs compagnies à ce moment-là), tout en retirant suffisamment de revenus pour me permettre de vivre — moi et ma famille — d’une façon relativement confortable (par opposition à la pauvreté de mon adolescence). »

J’ai alors pris la résolution qu’un jour certain, dans un avenir indéfini et lointain, je parviendrais à réaliser ce but. C’était devenu, sans que je m’en rende compte, mon objectif de vie.

Dix-huit ans plus tard, cet objectif me motive encore et je crois sincèrement y accéder par mon travail et mon militantisme communautaire.

*****

Toute vie est un énoncé politique vivant, en mouvement et en évolution. La mienne témoigne d’une grande confiance en la race humaine, en la personne, et je rencontre mon créateur dans les autres, en apprenant à les connaître par le partage.

C’est définitivement un monde nouveau que je veux faire advenir, une société plus égalitaire, débarrassée de la pauvreté, du sexisme, des logiques bureaucratiques et des abus de pouvoir et je refuse d’accepter l’accroissement de la consommation comme moteur de l’économie et critère de la qualité de vie. Tout ceci se reflète autant dans ma vie personnelle que dans mon travail et j’aurai bientôt, lors du prochain atelier de réflexion, l’occasion de vous dire comment.

Afin de parvenir à bâtir un monde meilleur, je crois que la personne doit changer et je reconnais que je ne peux pas, moi, Bill, la changer : elle doit se changer comme je dois me changer moi-même. Et je crois que le système politique et économique doit aussi être changé et que toutes les personnes doivent participer à ce changement selon leurs capacités.

On doit travailler parallèlement et conjointement sur les deux fronts en même temps : on doit changer la personne et on doit changer le système.

*****

Je suis toutefois réaliste. Il est évident que l’utopie n’existe pas et n’existera pas, et croire autrement, c’est s’illusionner. Cependant, tendre vers l’utopie n’est pas utopique et cela est suffisant pour moi.

C’est pour ça que je suis là aujourd’hui, un militant dans mon organisation.

Et vous, pourquoi êtes-vous là ?

Bill

 

Remerciements particuliers

Je considère ce projet comme un honneur qui m’a été conféré. C’est avant tout la Fondation Lucie et André Chagnon qui en a été le catalyseur et qui l’a soutenu une fois lancé. Bien que de nombreux membres de son personnel ont prêté main-forte à sa réalisation, Rafik Boualam, Jean-Marc Chouinard et François Lagarde méritent un mot particulier pour leur encouragement bienveillant. J’espère vivement que ces vidéos leur seront utiles.

Cependant, le projet n’aurait pas été mené à bien sans la participation de la Ville de Victoriaville, notamment du Service du loisir, de la culture et de la vie communautaire, qui m’a « prêté » sa responsable de la Politique familiale et de la Politique des aînés pour m’accompagner dans cette aventure pendant plus d’un an et demi. En fait, il serait difficile pour moi d’exagérer le rôle exceptionnel que Jessica Dessureault a joué, tant sur le plan de la qualité des différents aspects techniques des capsules que sur celui de la clarté de la communication des contenus. De plus, sa coordination de la démarche s’est traduite par une animation marquée d’une énergie débordante et d’une bonne humeur contagieuse : ce fut un véritable plaisir de travailler avec elle et d’apprendre à la connaître.

Je profite de cette occasion pour exprimer ma très grande satisfaction à l’égard du travail effectué par Roxane Beaudette et Jean-Patrick Peuvion, l’équipe de Rouge-Tomate. Le degré de professionnalisme démontré a été vraiment élevé, tant du côté de la rigueur et du souci du détail que de celui de la volonté ferme de répondre aux objectifs du projet malgré les nombreux défis. Cependant, c’est sur le plan de l’attention portée à mon état de santé que je suis particulièrement reconnaissant. Roxane et Jean-Patrick ont fait preuve de beaucoup de flexibilité et de patience tout au long de leur mandat et je ne me suis jamais senti bousculé malgré les retards que ma condition a occasionnés. Je ne m’attendais pas à autant de sollicitude et je les en remercie.